L'ennui 😒

Que faire lorsqu’on s’ennuie au travail ?

L'ennui - par Sylvie Gendreau

L'ennui - par Sylvie Gendreau

Le thĂšme de cette semaine, votre rĂ©putation, a fait Ă©cho Ă  une discussion que CĂ©line a eue avec une collĂšgue.



« Je suis dans une phase oĂč je m’ennuie terriblement au travail. J'ai essayĂ© d’en discuter avec mon manager, mais celui-ci n’est pas Ă  l’écoute.

En discutant avec cette collùgue, elle m’a dit qu’un jour son manager lui avait dit :

Un manager n’aime pas les problĂšmes. Il y a 
3 types de personnes :
 

  1. Celles qui vont signaler qu’il y a un problùme.

  2. Celles qui vont signaler le problĂšme et demander ce qu’on peut faire pour le rĂ©soudre

  3. Celles qui signalent le problĂšme et proposent une solution, voire l’ont dĂ©jĂ  rĂ©solu.

La troisiÚme catégorie de personnes sera toujours la plus valorisée ».



Ma collĂšgue m’a aussi dit que c’était Ă  moi Ă  
prendre ma carriĂšre en main, mĂȘme si ça risquait probablement de ne pas plaire Ă  la sociĂ©tĂ©. Ça m’a fait rĂ©flĂ©chir parce que mĂȘme si je sais que mon manager n’est pas Ă  sa place (il le dit lui-mĂȘme, il ne voulait pas ĂȘtre manager, il ne sait pas comment communiquer et gĂ©rer l’humain), je peux quand mĂȘme reprendre mon « destin » en main. Et cela passe par mon comportement et donc, la rĂ©putation que je me crĂ©e

L’atelier « 
mĂ©diter pour crĂ©er Â» m’aide beaucoup, je me trouve plus calme et sereine depuis, et j’ai l’impression d’attaquer ce mois d’avril avec une nouvelle Ă©nergie crĂ©atrice et surtout positive. â€‹Â»

Avant tout, merci pour ce témoignage sur l'atelier !

Le message de CĂ©line m'a rappelĂ© un souvenir. Parmi mes premiers emplois, j'ai travaillĂ© dans une agence de publicitĂ©. Les premiers mois ont Ă©tĂ© galvanisants. Je suis passĂ©e d'assistante Ă  directrice d'un compte de plus d'un million de dollars. J'avais 22 ans. DĂ©crocher un emploi dans cette agence rĂ©putĂ©e alors que je n'avais pas d'expĂ©rience a Ă©tĂ© une chance inouĂŻe.

C'Ă©tait Ă  moi de faire mes preuves. J'ai obtenu une promotion tous les deux mois en m'occupant de projets passionnants jusqu'au jour oĂč l'agence a eu moins de contrats. Je me suis retrouvĂ©e seule avec un supĂ©rieur qui souffrait d'alcoolisme.

Cet homme a jouĂ© un rĂŽle important dans ma vie. Il a Ă©tĂ© un de mes premiers mentors. Intelligent, cultivĂ©, sensible, je lui dois Ă©normĂ©ment. Malheureusement l'alcool a fini par le dĂ©truire... les dĂ©jeuners d'affaires se prolongeant, des soirĂ©es arrosĂ©es, des Ă©vĂ©nements oĂč l'alcool coulait Ă  flots, ce n'Ă©tait pas un milieu facile pour combattre une telle addiction.

Mon patron participait à des réunions et à son retour il me déléguait ses dossiers... bien sûr, l'information était insuffisante et approximative, il avait oublié certains détails clés. Il était trÚs difficile de définir des stratégies dans ces circonstances.

En lisant le message de CĂ©line, j'ai repensĂ© Ă  cette pĂ©riode de ma vie oĂč j'ai vĂ©cu les deux extrĂȘmes.

Des défis merveilleux à relever pendant plus de deux ans, puis l'ENNUI.

L'agence a perdu des clients Ă  cause d'un changement politique, dont mon compte. Je m'occupais (au mieux) des dossiers du grand patron que je rattrapais in-extremis... mais c'est l'Ă©poque oĂč j'ai commencĂ© Ă  compter les heures.

 Je me souviens des aprĂšs-midis oĂč je n'avais qu'un dĂ©sir... sortir enfin de ce bureau.

Je peux comprendre ce que CĂ©line ressent... et elle n'est certainement pas la seule, peut-ĂȘtre vous ennuyez-vous Ă©galement Ă  votre travail.

Je ne m'ennuie jamais... mais je me souviens de cette brĂšve pĂ©riode oĂč je regardais l'heure plusieurs fois par jour... ma vie a bien changĂ© depuis. Le temps passe, au contraire, toujours trop vite. Je voudrais nĂ©gocier deux jours en un...

En fait, CĂ©line a une chance inouĂŻe.

L'ENNUI offre un grand avantage : du temps pour réfléchir à ce que nous voulons faire de notre vie. Et cela est magnifique.

AprÚs cet emploi, j'ai pris des décisions importantes : poursuivre des études, écrire, entreprendre. J'ai su que je prendrais ma carriÚre en main. J'avais trop aimé ces projets et promotions en série...

... j'ai eu beaucoup de chance de croiser cet homme qui m'avait dit en m'embauchant :

« Certains jours, je te demanderai d'accomplir des tùches qui ne te conviendront pas, elles seront bien en-deçà de ton potentiel. Je te demande de les faire avec le sourire (sans frustration). Tu es ici pour apprendre, il n'en tient qu'à toi, d'occuper un poste bien plus important que le mien. Plus tu me prouveras que tu peux prendre des responsabilités, plus je te confierai des dossiers importants, je t'ouvrirai des portes. »



Comment ai-je pu obtenir autant de promotions en si peu de temps ?

Je me rendais utile. Je ne travaillais pas directement pour l'homme qui m'avait embauchée. Je travaillais pour un vp. Je préparais ses dossiers avant une réunion, je faisais des recherches, je rédigeais des notes, des synthÚses, je rangeais son bureau... plus je pouvais l'aider, bien connaßtre les dossiers, le conseiller, plus j'apprenais.

Je prenais le plus d'initiatives possibles pour amĂ©liorer sa qualitĂ© de vie et le libĂ©rer de ses responsabilitĂ©s. Avant ses rĂ©unions, il avait tout le matĂ©riel prĂȘt pour prendre de bonnes dĂ©cisions, rĂ©ussir ses prĂ©sentations et faire une bonne impression

Entre moi et lui, il y avait plusieurs niveaux hiérarchiques. Jamais je n'ai imaginé qu'une année plus tard, je prendrais la place de cet homme. J'ai été sous le choc lorsqu'on m'a offert le poste.

La réputation, la vraie, n'est pas tant un affaire de mots, qu'une affaire d'actions et de résultats.

À cette Ă©poque, ce qui m'a le plus aidĂ©e a Ă©tĂ© de me rendre utile. Par gentillesse (on y revient), et par curiositĂ©, pour apprendre. Mais si l'homme qui m'a embauchĂ©e (le grand patron) ne m'avait pas observĂ©es et soutenue, peut-ĂȘtre ces promotions ne m'auraient jamais Ă©tĂ© offertes.

Ma question ? Est-ce qu'une culture (d'entreprise par exemple) peut empĂȘcher une personne d'exprimer sa vraie nature ?

Pourquoi  ne pas commencer par 

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