Le dénominateur commun du succès ⏱

Faisons un petit test.

Le dénominateur commun du succès ? par Sylvie Gendreau, le blog du Nouveau Leadership, la Nouvelle École de Créativité

Imaginez…

Vous venez d’obtenir une promotion !

Un jour, un homme, s’est trouvé dans la position de diriger des centaines de personnes. Il avait, bien sûr, contribué au succès de son entreprise jusque-là puisqu’on lui offrait ce poste, mais il a compris qui lui manquait une compétence essentielle.

Il s’est dit qu’accompagner toutes ces personnes sur le chemin de la réussite était loin d’être une évidence, car finalement, lui-même, ne savait pas exactement ce qu’il fallait faire pour réussir.

Après tout, n’était-ce pas la connaissance la plus importante à connaître pour jouer le rôle qu’on attendait de lui.

Il était assuré d’une chose : travailler énormément n’est pas une garantie du succès. Nous connaissons tous des personnes qui travaillent beaucoup et qui ne réussissent pas comme elles le mériteraient.

Alors quel est le dénominateur commun du succès ?

Albert E. N. Gray, cadre supérieur dans l’entreprise d’assurance, The Prudential, s’est alors mis à dévorer des biographies et des autobiographies pour voir s’il ne trouverait pas un motif commun chez toutes les personnes qui avaient réussi.

Nous sommes dans les années 40 !

La question bien posée, il a enfilé lecture après lecture, ayant toujours l’obsession de trouver le motif commun qui avait permis à toutes ces personnes de réussir mieux que les autres.

Voici ce qu’il a découvert :

« Le secret du succès de chaque individu qui a réussi réside dans le fait qu’il a pris l’habitude de faire ce que les personnes qui échouent n’aiment pas faire. »

Observez les personnes autour de vous, les personnes dans votre domaine, que n’aiment-elles pas faire ? Et si elles font ces choses, réussissent-elles mieux que les autres ?

Albert E. N. Gray, dans sa conférence, énumère tout ce que n’aiment pas faire les personnes qui vendent de l’assurance.

Vous me direz que c’était astucieux pour motiver ses troupes ! En leur faisant voir un tel motif comme dénominateur du succès, il les encourageait à faire ce qu’ils n’aimaient pas faire afin que l’entreprise soit plus performante.

Selon lui, miser sur nos forces naturelles ne suffit pas pour réussir. Lorsqu’on y réfléchit, il est vrai que cela ne suffit pas. Mais cela compte énormément.

Il n’est pas très désirable de s’imaginer faire des choses que nous n’aimons pas faire, cela résonne comme un esprit de sacrifice. Et si l’on doit s’astreindre à un tel régime pendant plusieurs décennies, c’est usant à la fin !

Voici comment Albert E. N. Gray présente les choses :

« La plupart des agents d’assurances ressentent une aversion fondamentale. Nous n'aimons pas appeler les gens qui ne veulent pas nous voir et leur parler de quelque chose dont ils ne veulent pas parler. Toute réticence à suivre un programme de prospection, à utiliser des pourparlers de vente préparés, à organiser le temps et à organiser les efforts est causée par cette seule aversion fondamentale. »

Comment une personne peut-elle trouver la motivation de faire ce qu’elle a en aversion ?

Il explique qu’en fait, la personne est tellement motivée par le désir d’obtenir le résultat qu’elle accepte de faire ce qui lui déplaît.

Il raconte l’importance d’avoir un but plus grand que soi, comme travailler énormément pour que ses enfants n’aient pas à travailler autant qu’eux, par exemple.

En lisant le texte de sa conférence, j’ai revécu l’esprit des années 40, l’esprit de nos grands-parents ou arrière-grands-parents.

Plusieurs poursuivaient ce but « de travailler à la sueur de leur front » pour offrir à leur famille ce qu’ils n’avaient pas reçu.

En lisant le texte de sa conférence, j’ai compris l’esprit qui a animé tant de personnes et qui a mené à cette croyance populaire très forte que réussir devait absolument être difficile.

Pourtant des hommes comme Bill Gates, Steve Jobs, Jack Welch, pour ne nommer que ceux-là aimaient beaucoup ce qu’ils faisaient. Bill Gates s’est même assuré de trouver un partenaire pour diriger Microsoft parce que sa passion, c’était de programmer.

Je fais donc un autre pari, et je vois un autre motif après avoir lu plusieurs biographies et autobiographies que celui qu’a fait Albert E. N. Gray puisque le texte de sa conférence circule encore beaucoup sur Internet comme une note de sagesse philosophique.

Je pense que les personnes qui réussissent plus que les autres ont développé l’habitude de faire ce qu’elles aiment. Elles prennent du plaisir même dans les tâches les plus ardues, non par esprit de sacrifice, mais par passion ou par joie de traduire leur rêve ou leur objectif dans la réalité.

Rêver, c’est inspirant, bien sûr ! Mais rien n’est plus enivrant que d’avoir l’impression de lever obstacle après obstacle pour trouver une solution, puis une autre solution et encore une autre jusqu’à la réussite.

N’est-ce pas plus amusant que d’obtenir le résultat ?

Réfléchissez… pour vous, le résultat n’est-il pas bien peu de chose en comparaison du plaisir ressenti tout au long du défi qui permet à une personne, à une équipe, de se dépasser, au jour le jour, pour concrétiser un rêve ou une idée. La satisfaction ressentie chaque fois que des solutions ingénieuses, petites ou grandes, sont trouvées pour résoudre des problèmes. N’est-ce pas une merveilleuse façon de garder son esprit en alerte ?

Je pense qu’un monde évolué a plus de chance de réussir avec le plus grand nombre possible de personnes qui aiment ce qu’elles font plutôt que des personnes qui chaque matin prennent sur elle pour faire un travail qu’elles ont en aversion.

Le jour où cette croyance populaire sera revisitée, les entreprises se transformeront encore plus rapidement. Elles auront à cœur d’aider les personnes à faire ce qu’elles aiment plutôt que de les encourager à prendre l’habitude de faire ce que les autres n’aiment pas faire.

Un excellent leader n’est-il pas celui qui contribue à façonner des organisations où chacun s’épanouit en contribuant à l’ensemble ?

* Une étude