Vous procrastinez ? Essayez la dopamine.

Souffrez-vous d’un déficit d’attention ?

Vous procrastinez ? Essayez la dopamine - par Sylvie Gendreau

Au cours des dernières années, des études ont été menées afin de comprendre les mécanismes biologiques de la motivation. On a trouvé, entre autres, que la dopamine, un neurotransmetteur, jouait un rôle clé dans la motivation. 

La dopamine active des circuits dans différentes régions du cerveau et fait la différence entre procrastiner pendant tout un après-midi allongé sur votre sofa en vous répétant sans cesse qu’il serait grand temps que vous vous décidiez à faire de l’exercice, et vous levez pour vous précipiter au gym.  

Pour se convaincre du rôle de la dopamine, des chercheurs de l’université du Connecticut ont conçu l’expérience* suivante

Ils ont placé des animaux devant le choix suivant :

(1) une tâche facile à exécuter et procurant une faible gratification ou (2) une tâche difficile à exécuter procurant une gratification élevée.

Il suffit de modifier artificiellement le taux de dopamine pour obtenir des résultats opposés. Les animaux présentant des niveaux peu élevés de dopamine optaient pour le choix no 1. Tandis que les animaux présentant des taux élevés de dopamine préféraient le choix no 2. 

Par conséquent, il suffit d’augmenter la concentration de dopamine pour que l’animal se sente prêt à affronter la tâche qu’il l’attend, et surmonter au besoin les obstacles qui lui barreront la route. 

Mais attention ! La dopamine agit sur plusieurs régions du cerveau. Un taux élevé de dopamine, dans les noyaux accumbens (une région qui lorsqu’elle est sollicitée peut provoqué de la peur et de l’aversion) a pour effet de provoquer de l’aversion pour les expériences qui sont perçues comme étant désagréables. Bref, la dopamine est un couteau à deux tranchants. 

Quoi faire pour cesser de procastiner ?

Ou pour être plus précis, comment se servir du circuit de la dopamine en tirant profit de ses avantages, tout en réduisant ses effets négatifs ? 

Des expériences menées à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) on montré qu’il était possible d’entraîner notre cerveau. 

Pour ce, il faut d’abord anticiper la récompense en visualisant le plus clairement possible le parachèvement d’un projet. Les images IRM montre que cette visualisation est traitée par le cortex préfrontal, une région du cerveau qui interagit directement avec l’aire tegmentaire ventrale (l’aire tegmentaire produit la dopamine), et les noyaux accumbens. Ainsi, anticiper une récompense a un effet direct sur notre empressement à exécuter une tâche en activant les centres de motivation du cerveau. 

En ce qui concerne les effets négatifs que peut avoir un taux élevé de dopamine sur les noyaux accumbens, les experts soulignent le fait que la bonne vieille auto-discipline qui consiste à fortifier notre détermination et à contrer la perception déplaisante d’une tâche difficile par des pensées positives d’atténuation et d’encouragement a fait ses preuves depuis longtemps 😉. 

Consommé, entre autres, des amandes, des avocats, des bananes, des betteraves, du chou, des, haricots de lima, des arachides, du romarin, des graines de sésames et de citrouilles, du curcuma et du melon d'eau… mais bon, l’expert de l’alimentation à La Nouvelle École de Créativité, c’est notre chef cuisinier-jardinier, je vous laisser découvrir son blog.

* l’expérience