Inspirez-vous des programmes d’ENTRAÎNEMENT MENTAL et PHYSIQUE et en situations extrêmes
Sylvie Gendreau, experte en compétences psychosociales, est la fondatrice des Cahiers de l’imaginaire et la co-fondatrice de La Nouvelle École de Créativité.
De la même façon qu’un athlète se prépare mentalement pour un événement sportif, un soldat doit lui aussi s’exercer mentalement à faire face à des défis physiques et psychologiques, et à des dangers qui risquent de mettre sa vie en péril. Que nous apprennent ces programmes ?
Inspirez-vous des programmes d’ENTRAÎNEMENT MENTAL en situations extrêmes ! par Sylvie Gendreau, le blog Être en forme de la Nouvelle École de Créativité
L’armée américaine considère ses soldats comme des athlètes d’élite.
Au cours des dernières années, l’armée américaine a intégré dans ses programmes d’entraînement un coaching d’entraînement mental qui semble très prometteur.
Ce programme intègre quatre composantes :
Objectifs précis
Imagerie mentale
Intelligence positive
Contrôle de la fréquence cardiaque
Il a été testé sur une période de six semaines. Ce programme consiste en dix minutes de préparation physique, dix minutes de d’entraînement mental, suivies d’une séance de pompes, d’exercices de redressements assis pour les abdominaux et de course à pied.
Les résultats parlent d’eux-mêmes !
Les résultats ont été comparés à ceux obtenus lors des programmes semi-annuels qui n’intégraient pas d’entraînement mental.
Les résultats démontrent une augmentation très significative des scores. 91% des participants jugent bénéfique l’entraînement mental non seulement pour le combat, mais également pour la médecine militaire ou la planification de carrière.
Deux composantes sont particulièrement intéressantes : l’imagerie mentale et l’intelligence positive.
L’imagerie mentale
Chaque participant est invité à rédiger un scénario visuel aussi détaillé et réaliste que possible pour chaque événement. Lorsque le cerveau rejoue mentalement ce scénario, tous les sens sont mis à contribution : la vue, l’odorat, le son, le toucher et la proprioception.
L’imagerie mentale déclenche des impulsions nerveuses en tout point similaires à celles qui sont transmises aux muscles pendant l’activité réelle. Une mémoire musculaire permet ensuite d’améliorer la performance lors de l’exécution. Des études neurophysiologiques montrent que dans le cerveau les tâches motrices et les tâches mentales utilisent les mêmes réseaux.
L’intelligence positive
EN 2001, une étude de la société Rand a montré que l’intelligence positive est l’indicateur le plus important de résilience. Elle améliore la performance. L’intelligence positive renforce la capacité d’affirmation ainsi que la perception du niveau de contrôle individuel dans l’exécution d’une tâche.
La verbalisation positive est utilisée comme stratégie de motivation par les athlètes de haut niveau afin d’améliorer leur attention, la confiance en soi et la performance. Chaque participant incorpore dans son script visuel l’intelligence positive sous forme de phrases brèves et percutantes qu’il doit répéter en exécutant l’activité en question.
Référence :
Meyer, Vanessa M. Sport Psychology for the Soldier Athlete: A Paradigm Shift. Military Medicine, 2018.
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