🚩 À quoi ressemble un leader modèle ?Attention, la réponse peut vous surprendre !
Quelles caractéristiques découvririons-nous si nous passions un leader exemplaire au scanner ?
Ce qui fait un bon leader !
Les leaders exercent une influence déterminante sur les attitudes et les comportements créatifs de leurs collaborateurs. La responsabilisation des collaborateurs est un incitatif clé qui permet d’encourager et de maintenir les efforts des collaborateurs pour améliorer leur performance.
Le leader qui responsabilise ses collaborateurs fait en sorte qu’ils aient l’autonomie suffisante pour piloter eux-mêmes des projets innovants qui ont un impact sur l’entreprise. Les collaborateurs à qui l’on donne plus de responsabilités et d’autonomie auront tout naturellement à fournir des efforts additionnels dans l’exécution de leurs tâches créatives.
Une étude récente confirme que d’importants mécanismes cognitifs et affectifs sont à l’œuvre dans le duo leadership - créativité.
Quels sont les mécanismes cognitifs à l’œuvre ?
Un leader est en mesure de faire croître le capital créatif de son entreprise en mettant l’accent sur deux éléments importants : l’apprentissage et l’engagement des collaborateurs à élargir leur base de connaissances dans leur domaine de spécialité, et en créativité.
Le secret que tout leader devrait savoir.
Comment réussir à stimuler la créativité de ses collaborateurs et maintenir leur engagement ? En instaurant un climat de confiance propice à l’inévitable prise de risque sous-jacente à toute entreprise créative.
L’élément fondamental dont on ne parle suffisamment.
Dans ses efforts de responsabilisation et de mobilisation, le leader doit aussi tenir compte des traits de personnalité de chaque collaborateur. La mise en valeur de leur potentiel créatif dépend de la personnalité de chacun.
Que faire avec les réfractaires ?
Un résultat mérite d’être mentionné de manière particulière. Le leadership de responsabilisation qui vise à augmenter la créativité, par le biais de la motivation et de l’apprentissage, a plus d’impact sur les collaborateurs qui sont habituellement réfractaires à de nouvelles expériences. L’inverse est vrai, car ceux qui sont ouverts sont naturellement plus créatifs et n’ont pas ou peu besoin de stimulants extérieurs.
En d’autres mots, les conservateurs (c’est-à -dire ceux valorisent la sécurité, la stabilité et le respect des coutumes et des traditions) seront portés à être influencés par un leader en adoptant les nouvelles normes proposées.
La clé de voûte pour réussir ?
Un leader doit être un modèle pour ses équipes. L’exemplarité a beaucoup plus de force que le sentiment d’obligation ou même la nécessité. Si un leader accepte d’apprendre et d’expérimenter en montrant une certaine vulnérabilité. Chaque nouvelle expérience vient avec le courage d’accepter de courir le risque et que les autres nous voient faire nos premiers pas. Même si nous sommes incertains des résultats.
Il y a plusieurs années, une banque américaine a dépensé une fortune pour essayer de convaincre ses employés à utiliser des ordinateurs. Ils ont retenu les services des meilleurs consultants. Rien n’y faisait. La résistance au changement semblait insurmontable.
Comment ils sont sortis de l’impasse ?
Un consultant a eu une idée brillante. Il a demandé au président et aux vice-présidents de commencer à utiliser un ordinateur. À l’époque, les secrétaires s’occupaient de leur correspondance. Personne n’avait eu l’idée de demander aux membres de la direction de jouer le rôle de pionnier dans l’entreprise. J’ai étudié ce cas pendant mes études avec un chercheur dont c’était le sujet de thèse. Avec Louis Garceau, nous sommes allés à New York interviewer les dirigeants des grandes banques américaines pour documenter l’adaptation aux nouvelles technologies.
Je n’ai jamais oublié cette leçon !
Depuis ce jour, c’est le premier jalon de tous mes projets en entreprise. Si les dirigeants ne font pas preuve d’exemplarité, il sera très difficile d’instaurer une culture où les personnes s’engagent pleinement, et font preuve de créativité.
Dès que les dirigeants acceptent de jouer le jeu, tout se transforme très vite. Dès qu’ils sont les premiers à essayer même si cela exige de laisser paraître une certaine vulnérabilité, car tout ne sera évidemment pas parfait lorsque nous sommes en mode d’apprentissage et d’expérimentations.
Il y a quelques années, je l’ai fait avec l’équipe de direction de la recherche et du développement d’Électricité de France. Les résultats ont été extraordinaires. Avant de demander aux agents et aux cadres intermédiaires de changer leurs comportements, les membres du comité de direction se sont engagés dans une démarche de changement.
Ce qui a été le plus étonnant dans cette expérience ?
Avant même que nous soyons prêts à déployer l’ensemble du plan, les collaborateurs étaient impatients de commencer. Ils ne savaient pas exactement ce qui se passait, mais ils les voyaient se transformer leurs dirigeants. Ils leur demandaient : « Et nous alors, quand pourrons-nous faire comme vous ? »
Si vous êtes un chef de direction, vous êtes également un chef de l’émotion au sein de votre entreprise. Si vous déversez votre stress et vos inquiétudes, vos collaborateurs captent vos états d’âme, et se laissent affecter par vos émotions. C’est ainsi que se propage les émotions négatives et la hausse du niveau de l’anxiété.
Si vous aimez votre travail, si vous aimez apprendre et expérimenter, et que vous êtes une personne heureuse au travail, tous le ressentiront. Ne sous-estimez pas votre influence qui va bien au-delà de ce que vous dites. Vous envoyez un message avec chaque expression de votre visage.
Nos collaborateurs nous regardent. Soyons ce que nous voulons voir chez l’autre.
Référence
​​Carter, A. et Mortlock, J.T. Mindfulness in the military: improving mental fitness in the UK Armed Forces using next generation team mindfulness training. Institue for Employment Studies. Cranfield University.
Quelles caractéristiques découvririons-nous si nous passions un leader exemplaire au scanneur ?