Travailler debout ou assis ?
Il est facile d’oublier son corps lorsque nous somme rivés à nos écrans.
Travailler assis constamment n’est pas idéal pour notre santé.
Une étude* le confirme ! Les chercheurs ont compulsé une série d’études sur le sujet. Ils en sont venus aux conclusions suivantes.
Les résultats démontrent une diminution de l’inconfort pour ceux qui alternent entre une posture assise et une posture debout, comparativement à ceux qui travaillent constamment assis ou debout.
L’inconfort est mesuré subjectivement auprès des participants, et plus précisément l’inconfort musculo-squelettique, un bon indice pour prédire les douleurs qui risquent d’être ressenties au fil des ans.
Toutefois les études divergent quant au ratio assis-debout optimal ? Ce ratio varierait beaucoup selon chaque individu et le type de travail effectué. Une étude australienne, dans laquelle aucune directive n’a été donnée, révèle que le ratio moyen consisterait à 15 minutes de travail assis en alternant avec 5 minutes de travail debout.
Les pieds enflés et les douleurs aux poignets sont moindres pour ceux qui adoptent la posture alternée.
Si le caractère préventif d’une posture alternée assis-debout est démontré, qu’en est-il de l’impact d’une posture alternée sur la productivité ?
Dans trois études sur quatre, aucune augmentation significative de la productivité n’a été démontrée suite à la mise en place d’une pratique alternée.
Si la posture alternée présente des avantages marqués pour diminuer les douleurs lombaires, elle présenterait des inconvénients pour les poignets, si le poste de travail en position debout ne permet pas les ajustements requis pour le clavier et la souris.
Ces considérations sur la configuration des postes de travail nous amènent tout naturellement à aborder le problème des coûts. Une station de travail de hauteur ajustable peut représenter une dépense élevée. Si l’on préfère une station avec double postes — assis et debout — il faut prévoir un budget conséquent à la fois pour le mobilier et pour deux claviers et deux souris ainsi qu’un écran additionnel. Sans compter la surface requise pour que ces deux postes puissent cohabiter dans le même espace de travail. Mon partenaire s’est conçu, depuis de nombreuses années, un poste de travail qui lui permet d’alterner entre postures assise et debout. Au fil des ans, la pratique de cette alternance est devenue naturelle, il n’imagine plus travailler autrement.
Pour ceux qui travaillent avec un ordinateur portable, il est plus facile de prévoir deux surfaces de travail à hauteurs idéales.
Que peut-on faire pour être plus en forme en travaillant ?
Pourquoi ne pas redessiner nos flux de travail ? Je travaille souvent en marchant. Si j’ai une décision à prendre, un concept à développer, je pars en promenade. Avec une montre ou un téléphone intelligent, vous pouvez enregistrer vos idées au fur et à mesure. Et si vous avez envie de ne pas être connecté, un simple petit carnet est tout aussi efficace, n’est-ce pas l’outil de travail des poètes depuis fort longtemps ?
Pour accroître notre efficacité, on peut s’imposer des délais précis. Un temps de promenade avec une mission clairement définie : recherche d’un concept, analyse de différentes possibilités avant une décision, résolution de problèmes, etc.
J’enseigne souvent en marchant. Au début, certains étudiants sont déstabilisés. Parler, regarder, écouter, observer… cela fait beaucoup de choses, mais ce qu’on oublie, c’est qu’on apprend avec tous nos sens. La preuve ? De plus en plus d’étudiants préfèrent étudier ou écrire dans des cafés ou se aller dans des lieux dédiés pour écrire leur thèse.
Nous sommes des êtres d’habitudes… à nous d’imaginer des habitudes qui peuvent à la fois nous aider à être en meilleure forme physique et plus productifs, cela ne devrait pas être incompatible.
Références
* Étude