3 disrupteurs dans l’industrie de la mode
Petite collection d’un designer chaque saison livrée chez vous.
3 disrupteurs dans l’industrie des vêtements par Sylvie Gendreau
Des startups qui ont démarré en ligne uniquement.
Ces entreprises vendent directement aux consommateurs sans avoir recours à des intermédiaires. Puisqu’il n’y a pas d’intermédiaire, ces marques peuvent offrir des produits de qualité à un prix inférieur à ceux des détaillants traditionnels. C’est le cas de Bonobos, créé en 2007 par deux diplômés de Stanford Business School et de Warby Parker qui a démarré en 2010 suite à un investissement de Venture Initiation Program de Wharton School de l’Université de Pennsylvanie. Bonobos vend des vêtements pour hommes, alors que Warby Parker vend des lunettes. Bonobos, tout comme Warby Parker, offrent des produits de qualité à des prix inférieurs à ceux de leurs compétiteurs traditionnels. Ces entreprises utilisent des magasins seulement pour permettre à leur clientèle de voir et d’essayer leur produit. Ces salles d’essayage jouent le rôle de catalogues interactifs qui leur permettent de réduire leurs inventaires au strict minimum (la gestion des inventaires, traditionnellement, représente un coût très important dans l’industrie de la mode).
L’utilisation de l’intelligence artificielle.
Dans l’industrie de la mode, la demande de la clientèle change constamment. Afin de prévoir ce que sera la demande pour la prochaine saison, les entreprises doivent réaliser des études de marché à un moment qui doit être le plus rapproché possible de la période de vente. Or, les étapes de conception et de production sont réalisées bien avant la saison de vente. Par conséquent, il arrive que l’offre, lorsque la saison de vente démarre, dévie considérablement de ce que la clientèle est prête à acheter. Afin de résoudre ce problème, un nombre croissant d’entreprises utilisent l’intelligence artificielle pour prévoir la demande et planifier leur design et leur production en conséquence. Stitch Fix est un entreprise qui a vu le jour en 2011. Elle offre une souscription en ligne qui permet à l’abonné de personnaliser son style de vêtements. Une fois que l’abonné transmet les données relatives à sa taille, ses préférences de style, et la fourchette de prix qu’il est prêt à débourser, Stitch Fix lui envoie 5 pièces de vêtements de marques existantes et de vêtements fabriqués par Stiich Fix. Si l’abonné décide de les conserver, il bénéficiera d’une réduction de 25%. Bien que ce soit un styliste qui procède à la sélection finale, le système repose essentiellement sur des algorithmes d’intelligence artificielle. L’utilisation de l’intelligence artificielle permet à Stitch Fix d’offrir à ses abonnées un service personnalisé qui correspond à ses goûts et à ses préférences, mais il crée aussi de nouveaux produits basés sur leurs commentaires. Des algorithmes déterminent dans quelle mesure un ensemble d’attributs correspond aux besoins des abonnés, ce qui permet ensuite de privilégier pour les nouvelles collections, les attributs susceptibles d’être les meilleurs vendeurs.Ainsi Stitch Fix n’a pas besoin de créer une nouvelle collection à toutes les saisons pour une clientèle dont elle ignore les préférences. Elle évite ainsi de devoir solder ses inventaires après chaque saison.
Consommation collaborative
La consommation collaborative offre plusieurs types possible de transactions : partage, vente, location, dons ou échange. Des plateformes de location en ligne louent des vêtements sur une base journalière ou mensuelle, selon le type de vêtements, ou sur une base d’abonnement mensuel. Sur Rent the Runway, par exemple, le client peut payer pour une location, s’inscrire à un service mensuel qui lui donne accès à quatre locations par mois ou encore, il peut s’abonner à un service de location illimitée. Les plateformes pair à pair (peer-to-peer) peuvent être classifiées selon deux groupes : - Les plateformes qui permettent à des vendeurs de vendre les vêtements qu’il ont portés. La plateforme consigne les vêtements, fixe les prix, prend en charge la commercialisation ainsi que les transactions financières au nom des vendeurs. -Les plateformes pair à pair pour la location de vêtements. Elles chargent un commission sur chaque article vendu. La consommation collaborative prendra sans aucun doute de l’ampleur au cours des années qui viennent. Elles permettent aux consommateurs d’avoir accès à des vêtements peu coûteux, très diversifiés. De plus cette pratique s’inscrit dans une perspective de développement durable. Les plateformes de consommation collaborative s’avèrent profitables car elles ne sont pas propriétaires des vêtements (à l’exception de celles qui louent des vêtements usagés). Elles n’ont pas à gérer des excédents d’inventaire. Même celles qui offrent des vêtements en location n’ont pas à renouveler leur inventaire à chaque saison.
