Les vêtements après la crise !

Une grande remise en question

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Dans le domaine de la mode, le segment qui correspond aux vêtements de milieu de gamme n’était guère reluisant avant la crise.

La situation ne s’améliorera guère après la pandémie selon Jefferson Hack de The Business of Fashion. Autant les marques que les détaillants risquent d’être fortement touchés.

Le haut de gamme se contractera de plus de 40% cette année, mais il regagnera une partie du terrain perdu, grâce à sa clientèle habituelle qui sera désireuse, comme ce fut le cas après la crise financière de 2008 d’acheter des vêtements de qualité et durables. 

Il est probable aussi que le marché des vêtements de seconde main continue, voir même accélère sa croissance. Les plateformes en ligne qui proposent des vêtement usagés se multiplient et les consommateurs, au fur et à mesure qu’ils se familiarisent avec ce type de transaction, y prennent goût. 

La « consommation collaborative » gagne du terrain, tant au niveau de la location de biens existants que de la vente de biens usagés, qu’il s’agisse d’échanges, de dons ou d’achats. 

Plusieurs facteurs contribuent à l’essor de la consommation collaborative : facteurs sociaux, nostalgie éprouvée à l’égard de vieux objets, incitatifs économiques, le désir d’acquérir un objet unique... Mais il faut aussi noter les motivations d’ordre idéologique et environnemental : considérations éthiques, attitudes face au développement durable, préservation de l’environnement. 

N’oublions-pas que l’industrie de la mode est l’une de celles qui a le plus d’impacts négatifs sur l’environnement. Alors que les vêtements et les chaussures constituent le huitième poste de dépenses des ménages en Europe, ce segment se classe au quatrième rang en ce qui concerne ses retombées sur l’environnement. 

Cette piètre performance est due, entre autres, aux nombreux traitements chimiques que l’on fait subir aux vêtements, ainsi qu’à l’immense quantité d’eau requise pour la fabrication des textiles. Ajouter à cela les énormes quantités de vêtements qui ne sont pas réutilisés ou recyclés et qui sont enfouis ou incinérés. Pour la période de 2000 à 2015, tandis que la production mondiale de vêtements a doublé, le nombre de fois qu’un vêtement a été porté a chuté de 36%. 

Qu’est-ce qui pousse les consommateurs à acheter des vêtements usagés ? Une étude britannique toute récente tente d’y voir clair. 

Trois facteurs principaux poussent les consommateurs à acheter des vêtements usagés : 

  • Favoriser le développement durable. 

  • Économiser. 

  • Prendre ses distances face au système de consommation actuel. 

Parmi ces trois facteurs, l’incitatif économique qui consiste à pouvoir acquérir un vêtement usagé à moindre prix n’est pas la motivation principale. Le désir de se distancier du système d’hyper-consommation qui caractérise l’industrie de la mode joue un rôle déterminant. 

Par conséquent, les plateformes en ligne auraient intérêt à fournir à leur clientèle des services additionnels, tels que : 

Un mécanisme de pointage permettant d’évaluer non seulement les transactions mais aussi les vendeurs et les acheteurs.  

La création de communautés virtuelles pour permettre à leurs usagers d’échanger leurs idées et leurs opinions sur la mode « durable ». 

Un blog diffusant de l’information sur les avantages de la mode durable.                  

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