Ce qu'a décidé Haruki Murakami par respect pour ses lecteurs ?
Vous connaissez Haruki Murakami, en termes de créativité, même si vous n’êtes pas fan, on peut lui donner 10 sur 10 sans hésiter. Il nous entraîne dans une autre dimension.
Lorsqu’il écrit un roman, Murakami se lève à 4h du matin et travaille pendant 5 à 6 heures d’affilée. L’après-midi, il court ou il nage ou même les deux. Il fait des courses, lit, écoute de la musique. À 21 heures, il est au lit.
Il respecte cette routine à la lettre. Selon lui, la répétition est très importante, c’est comme une forme d’autohypnose qui lui permet d’aller au plus profond de lui-même.
Il a déclaré : « La force physique est nécessaire pour la sensibilité artistique. » Avant d’être un écrivain à temps plein, il dirigeait une petite boîte de jazz à Tokyo. Lorsqu’il a commencé à écrire, il est devenu plus sédentaire et pouvait fumer jusqu’à 60 cigarettes par jour !
Il a décidé de changer ses habitudes, il a déménagé à la campagne avec son épouse, a arrêté de fumer, a choisi une diète plus saine, moins d’alcool… des habitudes qu’il maintient depuis plus de 25 ans.
Il y a un prix à payer pour une telle vie, c’est l’absence totale ou presque de vie sociale. Mais il affirme que c’est sa responsabilité, en tant que romancier, envers ses lecteurs : leur démontrer qu’il s’améliore d’un roman à l’autre.
J’avoue que je trouve cela très inspirant, une belle éthique de travail que je ne peux qu’apprécier en tant que lectrice qui bénéficie de son labeur.
Murakami a trouvé la routine idéale pour nourrir son imagination qui le lui rend au centuple.
William Faulkner, F. Scott Fitzgerald et Ernest Hemingway ont emprunté un chemin inverse.
Les trois écrivains sont reconnus aujourd'hui comme les trois plus grands romanciers américains.
Ils buvaient tous les trois beaucoup, Hemingway un peu moins que les deux autres. Ils étaient le reflet de leur époque.
Sartre également : toujours plus de drogue, de tabac et d'alcool jus quequ'à son décès.
Chaque personne est différente et peut choisir son chemin.
Personnellement, j'ai souffert pour Simone quand j'ai lu L'invitée lorsque j'étais beaucoup plus jeune.
Je trouvais que c'était cher payé. Mais Simone en a fait une œuvre. Et cette posture était son choix.
À chacun sa ou ses muses !
L'écrivaine qui a tant fait progresser la cause des noirs en Amérique, Maya Angelou était incapable d’écrire dans sa jolie maison.